La presse aborde souvent ce sujet. De quoi parle-t-on exactement? Quel est le lien avec le monde de la finance?

1. Économie réelle: une définition

L’économie réelle est la sphère économique, tant publique que privée, que caractérisent la production et la distribution de biens et de services.

2. De quoi est composée l’économie réelle

La liste des activités est vaste et diversifiée: elle comprend, entre autres, la production industrielle, l’immobilier, le commerce, les échanges de marchandises, le développement et la vente de services.

3. Différence entre économie réelle et économie financière

L’expression «économie réelle» se distingue de l’«économie financière» par l’absence de production de biens et de services. Elle se compose d’actions et d’obligations, de produits dérivés, de fonds de placements et autres instruments financiers, plus ou moins complexes.

4. Main Street face à Wall Street

Dans le language américain, on trouve l’expression «Main Street». Le terme signifie littéralement «rue principale» mais fait référence à l’économie réelle. Ce terme a été créé par opposition à Wall Street, la rue de New York sur laquelle se trouve la bourse américaine et qui, par extension, donne son nom au monde de la finance.

5. Relation entre l’économie réelle et les obligations

Les liens entre économie réelle et économie financière transparaissent lorsque l’on étudie de plus près les placements financiers. Dans le cas des obligations par exemple, leur prix et leur rendement sont déterminés non seulement par l’offre et la demande, mais aussi par les données fondamentales de l’émetteur (qu’il s’agisse d’une entreprise ou d’un État): il s’agit de variables ancrées dans l’économie réelle, comme le produit intérieur brut (PIB) par exemple.

6. Relation entre l’économie réelle et les actions

On peut dire la même chose pour les actions. Si l’échange de titres en bourse est une composante essentielle de l’économie financière, il convient de rappeler que le cours, marqué par l’offre et la demande, est associé à des variables économiques telles que la santé d’une entreprise, ses perspectives et celles du secteur dans lequel elle opère.

7. Investir dans l’économie réelle

Pour toutes ces raisons, la distinction entre Main Street et Wall Street est plus subtile qu’il n’y paraît. Outre la relation entre les actions, les obligations et l’économie, il existe des investissements visant directement à soutenir l’économie réelle, c’est-à-dire des instruments financiers qui dirigent les ressources vers des sociétés de capitaux (souvent du même pays) opérant dans des secteurs non financiers.

8. Le concept de récession

On parle de récession lorsque le PIB chute pendant deux trimestres consécutifs (c’est-à-dire par rapport au trimestre précédent). Elle est donc mesurée à l’aide d’une variable utilisée dans l’économie réelle mais aura aussi des impacts sur l’économie financière.

9. Croissance et rebond de l’économie réelle

A l’inverse de la récession, la croissance est marquée par l’évolution positive du PIB. On peut également parler de «rebond» ou «reprise» dans l’économie réelle. 

Elle se produit en cas de forte croissance. Nous l’avons vu avec la pandémie, lorsqu’un facteur exogène (COVID-19) a provoqué une chute de l’économie réelle. Avec la levée des restrictions, les activités (qui n’auraient pas résisté à leur propre faiblesse) ont repris plus soudainement que ce qui est normal dans un cycle économique traditionnel.

10. Cyclique et anticyclique

Les activités de l’économie réelle peuvent avoir une relation forte et directe avec le cycle économique. En effet, il existe des secteurs appelés «cycliques» qui nécessitent un environnement économique en croissance pour se maintenir en bonne santé. Il s’agit, par exemple, de la construction ou du secteur automobile.

A l’inverse, d’autres secteurs sont moins dépendants du cycle économique: Il s’agit des activités dites «anticycliques», telles que celles des secteurs alimentaire et pharmaceutique.

Article original sur Terre d’Epargne.